Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

La sauvegarde des aciéries suisses entre les mains des cantons

Ouvrier
zvg/Stahl Gerlafingen

Sur le site de production de Stahl Gerlafingen, dans le Canton de Soleure. 

Les travailleuses et travailleurs de Gerlafingen et Emmenbrücke attendent l’accord de Soleure et Lucerne sur des mesures d’aide essentielles.

Les images des manifestations des salariés de Stahl Gerlafingen et de Swiss Steel, à l’automne dernier, sont encore dans tous les esprits. Menacés de disparitions, ces deux grands sites de production d’acier ont su générer, à travers la mobilisation de leurs travailleuses et travailleurs et des syndicats – dont Unia –  un élan solidaire auprès de la population et, surtout, l’attention du politique à l’échelon fédéral. Cela avait abouti, concrètement, à l’adoption par le Parlement d’un paquet de mesures d’aide à l’industrie sidérurgique. L’accord proposé permettait aux aciéries de bénéficier d’une réduction substantielle des coûts d’utilisation du réseau électrique. En contrepartie, elles s’engageaient «à maintenir leurs sites, à renoncer au versement de dividendes et de primes, et à présenter une feuille de route pour atteindre la neutralité carbone», rappelle le communiqué de presse divulgué le 5 juin par Unia, Syna, Angestellte Schweiz et la Société suisse des employés de commerce. Encore fallait-il, en dernier lieu, que les entreprises concernées adressent une demande formelle d’aide au Département fédéral de l’environnement (DETEC). Ce qui a été fait dans les termes prévus (fin mai), ouvrant désormais une nouvelle étape dans le processus. 

Un enjeu écologique
La balle est désormais dans le camp des cantons où sont implantés les deux sites de Stahl Gerlafingen et de Steeltec, filiale de Swiss Steel. En suivant le plan d’aide, les parlements cantonaux de Soleure et Lucerne doivent désormais déterminer formellement la hauteur de leur contribution permettant de sauvegarder les centres de production. Les syndicats rappellent que le maintien de deux aciéries «qui transforment chaque année environ 1,5 million de tonnes de ferraille en acier, est essentiel pour l’économie circulaire en Suisse». Ils soulignent également que la Commission de l’environnement du Conseil national a déposé une motion prévoyant de favoriser ces entreprises qui remplissent les critères de circularité ou d’émission de CO2 dans l’attribution de marché publics de construction. En acceptant cette motion – soutenue par ailleurs par le Conseil fédéral – « le Conseil national peut offrir de nouvelles perspectives positives aux aciéries suisses et faire avancer la nécessaire transition écologique de l’économie.» 

Pour aller plus loin

Le nouvel épisode d’«Industrie News» est en ligne

Virginie Pilhaut et Yves Defferrard en discussion

Le nouvel épisode d’ Industrie News, le podcast vidéo et audio réalisé par Unia, s’intéresse aux conventions collectives de travail (CCT) et aux politiques salariales. Interrogé...

Manifestation à Bruxelles

Les syndicats de l’industrie automobile ont appelé à une grève nationale en Belgique lundi 16 septembre. Plus de 10000 personnes ont participé à la manifestation à Bruxelles en...

Après la grève à Micarna, l’Office de conciliation ne propose (presque) rien

manif

Le combat des employés de Micarna à Ecublens a permis des améliorations. Mais les préretraites restent indignes, d’où le dépôt d’une demande financière au fonds de soutien Migros.

«Nous avons perdu la verrerie, mais nous partons la tête haute»

Après sept journées d’arrêt de travail, les grévistes avaient obtenu le report d’un mois des premiers licenciements et l’ouverture de négociations.

Le four de Saint-Prex (VD) a définitivement été arrêté ce jeudi 27 juin, après que le personnel ait arraché de haute lutte un plan social «acceptable» et tandis que des initiatives sont lancées pour recréer une filière verre en Suisse