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Jour de colère aux VMCV

Les chauffeurs des transports publics de la Riviera vaudoise dénoncent un manque d'effectifs

Il n'y a pas que les employés des Transports publics genevois qui en ont ras leur casquette de chauffeur. Les conducteurs des VMCV, les transports collectifs de Vevey, Montreux, Chillon et Villeneuve, ont porté durant toute la matinée du 12 mars un brassard rouge en signe de colère. «Respectez notre métier»: des pancartes ont été accrochées sur des bus et des tracts distribués aux usagers. En sous-effectifs, ces chauffeurs de bus sont obligés depuis début février de renoncer à des jours de congé planifiés, après une année 2017 déjà difficile en matière d'horaires. Au nom de la protection de la santé et de la sécurité des passagers, le personnel, soutenu par le syndicat des transports SEV, exige l'engagement immédiat d'une quinzaine de chauffeurs pour renforcer la centaine de conducteurs. «On peut qualifier la mobilisation de réussie, la grande majorité des chauffeurs y a participé, ce qui montre leur détermination», relève Tony Mainolfi, secrétaire syndical du SEV. Ces problèmes d'effectifs sont d'autant plus inquiétants que la société publique ne s'est toujours pas dotée d'un budget pour l'année 2018. «Nous ne savons pas pourquoi, il y a apparemment un problème de gouvernance.»
Après cette action, les représentants des travailleurs ont pu rencontrer la direction. «On nous a annoncé la création de six nouveaux postes prochainement et de huit autres avant la fin de l'année. Nous seront attentifs au rythme de ces engagements et à ce qu'ils suffisent à mettre fin au sous-effectif. Tant que la mesure de suppression des jours de congé n'aura pas été levée, nous considérerons qu'il existe toujours un manque de personnel.» Et dans ce cas? «Nous convoquerons une assemblée du personnel pour discuter d'éventuelles mesures de lutte», répond le secrétaire syndical, en évoquant la possibilité pour les travailleurs de refuser la suppression des jours de congé. «Ça ferait certes des bus en moins, mais le bon fonctionnement de l'entreprise ne peut reposer sur le volontariat en abusant de la conscience professionnelle des chauffeurs.» La patience a ses limites.

Jérôme Béguin