Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Johnson & Johnson: seuls les employés peuvent saisir la justice

Lors de sa séance du 24 février dernier, le Parlement neuchâtelois a réagi à une question socialiste et à une interpellation de Solidarités relatives à l’affaire Johnson & Johnson. Rappelons que l’entreprise envisage de supprimer 320 postes dans plusieurs de ses filiales du canton (voir L’ES des 10 et 17 février). Les interventions portaient entre autres sur la légalité du processus sur le front des droits des employés, l’obligation de négocier un plan social ou encore la restitution des avantages obtenus par le groupe dans le cadre de la promotion économique de Neuchâtel. Dans sa réponse, le conseiller d’Etat Jean-Nat Karakash a précisé avoir été «choqué» par l’annonce de la suppression de postes. D’autant plus que la société figure parmi celles que le Canton a le plus soutenu dans ses projets de développement. A cet égard, l’administration pourrait exiger le remboursement de montants octroyés si les clauses de retrait n’ont pas été respectées. L’élu a souligné que Johnson & Johnson entendait démanteler le campus neuchâtelois «dans un seul but d’optimisation financière». Et qu’elle n’a pas eu à souffrir de la crise sanitaire, «tournant à plein régime». Il a détaillé les obligations de la société en matière de licenciements collectifs qui, outre la procédure de consultation, induit la négociation d’un plan social. Et proposé à l’entreprise une rencontre avec Unia qui a été refusée. De son côté, le groupe entend contourner l’obligation de plan social lui préférant de possibles «packages financiers». Pour ce faire, il a argué que la suppression des postes intervient dans plusieurs de ses entités. Une appréciation réfutée par les autorités qui estiment que la réorganisation s’effectue au sein d’un même groupe, appartenant à un unique propriétaire et fonctionnant de manière intégrée. Reste que, a indiqué Jean-Nat Karakash, le Canton n’a pas autorité pour saisir la justice. Seuls les employés pourraient agir dans ce sens. Le vice-président du Conseil d’Etat a encore précisé poursuivre un dialogue prospectif avec l’entreprise américaine en vue de nouveaux projets...

Pour aller plus loin

Après vingt ans de boîte, ils sont licenciés avec une compensation dérisoire

Unia a refusé de signer le plan social présenté par la direction de WIB, fabricant fribourgeois de roulements à billes qui se sépare de vingt collaborateurs.

Le nouvel épisode d’«Industrie News» est en ligne

Virginie Pilhaut et Yves Defferrard en discussion

Le nouvel épisode d’ Industrie News, le podcast vidéo et audio réalisé par Unia, s’intéresse aux conventions collectives de travail (CCT) et aux politiques salariales. Interrogé...

Manifestation à Bruxelles

Les syndicats de l’industrie automobile ont appelé à une grève nationale en Belgique lundi 16 septembre. Plus de 10000 personnes ont participé à la manifestation à Bruxelles en...

Après la grève à Micarna, l’Office de conciliation ne propose (presque) rien

manif

Le combat des employés de Micarna à Ecublens a permis des améliorations. Mais les préretraites restent indignes, d’où le dépôt d’une demande financière au fonds de soutien Migros.