Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Deux décennies de combats pour de meilleures conditions de travail

Personnes avec des t-shirts rouges d'Unia
© Thierry Porchet

16 octobre 2004: Unia est constitué à Bâle. S’ensuivra, le 30 octobre, la première manifestation nationale d’Unia à Berne pour exiger des augmentations des salaires et contrer le dumping salarial.

Depuis la plus grosse fusion syndicale de l’histoire suisse, de nombreuses luttes ont été menées. Quelques bornes chronologiques en guise de souvenirs.

«L’événement pourrait s’avérer aussi important que la grève nationale de 1918 ou la paix sociale initiée en 1937. Le boulanger, la serveuse, le chauffeur poids lourd, le serrurier, la vendeuse en cosmétique ou la secrétaire: tous se retrouveront sous la même houlette syndicale à partir de 2005.» Ces quelques lignes dithyrambiques ont été écrites par le journaliste de Swissinfo, Renat Künzi. La photo accompagnant l’article montre Renzo Ambrosetti, Vasco Pedrina et Martin Meyer couper une tourte montée, quelques jours avant la constitution du nouveau syndicat interprofessionnel Unia, à Bâle, le 16 octobre 2004. La fusion entre le SIB (industrie et bâtiment), la FTMH (industrie, construction et services), la FCTA (vente, commerce, transports et alimentation) et la «petite Unia» y est entérinée en grande pompe. Avec, en guise de cerise sur le gâteau, le concert de Gianna Nannini. 

A l’époque, notre ancien collègue Pierre Noverraz relaie dans L’Evénement syndical les craintes du président de Swissmem, Johann Schneider-Ammann (futur conseiller fédéral): «Il serait grave que le militantisme du SIB se propage à l’industrie des machines.» L’Union patronale suisse rappelle, quant à elle, le respect de la paix du travail. Pendant que les employeurs vaudois, dans le Service d’information du Centre patronal, se félicitent d’avoir Unia comme nouveau partenaire contractuel, à condition que le syndicat tienne compte des spécificités de chaque branche. Ils osent alors s’exprimer ainsi: «La scansion de slogans populistes (sic!) du style “Non au dumping salarial, augmentez les salaires!” au nom de tous les travailleurs sans distinction n’est pas admissible.»
Le syndicat Unia voit officiellement le jour le 1er janvier 2005, fort de plus de 200000 membres et représentant les intérêts de plus d’un million de travailleurs et de travailleuses couverts par des conventions collectives de travail (CCT).

Depuis, de nombreuses luttes ont été menées dans les entreprises, les différentes branches et au niveau politique. Retour sur quelques temps forts en vingt images parues dans L’Evénement syndical.
 

Pour aller plus loin

Voyage dans le temps avec un syndicaliste

Vasco Pedrina et Renzo Ambrosetti lors du congrès de Bâle qui a donné naissance à Unia.

Un livre en italien d’entretiens et de témoignages relate les 40 années d’engagement de Renzo Ambrosetti pour la cause des travailleuses et des travailleurs, de la FTMH à Unia

Le «grand tournant» du mouvement syndical

Vasco Pedrino devant la foule de la construction en 2002.

Le livre de deux syndicalistes revient sur le temps des fusions qui ont précédé celle d’Unia. Un rappel historique pour mieux s’orienter vers l’avenir

Engie: le courant passe entre partenaires sociaux

Trois fédérations syndicales internationales signent avec le groupe industriel énergétique Engie un nouvel accord mondial. La multinationale emploie en Suisse 1600 personnes

Silvano Pizza, un pilier syndical à Genève, s’en est allé

Portrait de Silvano Pizza.

«Sylvain? C’était un gars formidable!» Ces paroles, c’est Maurice Bellard, un ami et un collègue ayant travaillé plus de trente ans avec Silvano Pizza, qui les exprime dès l...