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Coop meilleure protection des droits syndicaux

La nouvelle Convention collective de travail de Coop apporte plusieurs améliorations

Après plusieurs mois de négociations, Unia et quatre autres organisations de travailleurs ont signé avec Coop une nouvelle Convention collective de travail. Cet accord, qui entrera en vigueur l'an prochain, comprend plusieurs améliorations, comme une protection des collaborateurs engagés syndicalement, de meilleures conditions en matière de plan social et lors de congés maternité et paternité.

«Nous sommes satisfaits du résultat des négociations. C'est une bonne Convention collective de travail.» Responsable du secteur vente à Unia, Natalie Imboden a participé, aux côtés des délégués de quatre autres organisations de travailleurs, aux pourparlers menés avec Coop en vue de la signature d'une nouvelle CCT. Conduites en mars et mai derniers, ces discussions se sont soldées par la conclusion d'un accord comprenant d'importantes améliorations. «Parmi nos revendications prioritaires, nous avons demandé et obtenu une protection contre les licenciements des représentants syndicaux élus. Avant, rien n'était mentionné sur cette question. Cette victoire est aussi porteuse dans le cadre de la campagne d'Unia en faveur des droits syndicaux.»

Congé parental amélioré
La nouvelle CCT contribue aussi à une meilleure conciliation entre vie professionnelle et familiale. «Dans l'ancienne version, le congé maternité de 16 semaines couvert à 100% n'était accordé qu'aux employées comptabilisant six années de service. Désormais, les mères pourront en bénéficier dès la quatrième année de travail. Une très bonne chose sachant que le personnel se compose d'une large majorité de femmes.» Autre amélioration dans le domaine: le droit accordé aux mamans, pendant huit semaines au moins, de toucher un salaire complet si leur enfant doit effectuer un séjour à l'hôpital dès la naissance. Les pères ne sont pas en reste. L'accord prévoit de leur offrir la possibilité, en plus de leur semaine de congé paternité, de prendre deux semaines de vacances non payées. Plus généralement, Coop s'engage à mieux tenir compte des obligations de prise en charge familiale: «Si l'un des parents des époux ou partenaires a besoin de temps pour des soins de longue durée, l'entreprise accordera dans la mesure du possible un congé non payé, d'entente avec le supérieur hiérarchique.»

Avancée sur le plan social
Natalie Imboden relève encore l'avancée sur le plan social en cas de restructuration. Les syndicats ont ainsi obtenu que ce dernier prévoie alors de nouvelles perspectives professionnelles pour les collaborateurs concernés. L'objectif est de leur offrir un autre emploi acceptable, de les accompagner dans leur réorientation et d'éviter les situations humainement, socialement et économiquement difficiles. «Il ne nous a toutefois pas été possible de fixer un montant des prestations» déplore la syndicaliste. Comme elle regrette que les questions du stress dans la profession et de la densité du travail n'aient pu être résolues. «Cette demande avait été formulée par nos membres lors de l'enquête que nous avions menée avant le début des négociations. Le problème demeure. Il y a toujours moins de gens pour faire plus de travail...»
Négociés l'an dernier, les salaires minimums n'ont quant à eux pas fait l'objet de nouvelles discussions. Et oscillent entre 3800 et 4100 francs fois 13, selon la catégorie. La représentante d'Unia estime toutefois nécessaire d'agir encore sur ce plan pour le personnel de vente comptabilisant de nombreuses années de service. Une expérience qui devrait être, estime-t-elle, mieux valorisée financièrement...
La nouvelle CCT entrera en vigueur l'an prochain et durera jusqu'à la fin 2017. Elle concerne 37000 personnes. A noter que cette dernière figure parmi les plus anciennes CCT de Suisse, soufflant, en 2014, ses 100 bougies!


Sonya Mermoud