Conviviabule, une association pour d’autres futurs
Peut-on imaginer un autre monde, dans nos quotidiens marqués par toutes sortes de chapes anxiogènes? Cette question, qui traverse les esprits de penseurs aux horizons disparates ou, plus simplement, de femmes et d’hommes qui bâtissent des chemins alternatifs dans leurs existences, a trouvé un terrain fertile à Neuchâtel. Ici, une sorte de laboratoire à idées a vu le jour voilà cinq ans, incarné par une association au nom évocateur: Conviviabule, étiquette qu’il faut entendre comme bulle de convivialité. Ce que mijote depuis 2020 cette entité nous renvoie vers des formes presque inespérées d’optimisme. A travers des conférences – une par mois en moyenne – et des projets variés (festivals, ateliers…), on explore les scénarios grands et petits qui peuvent rendre le futur plus désirable, en essayant de donner des réponses à la nécessité d’opérer une transition écologique et sociale. Autant d’idées qu’on pourrait retrouver en partie dans l’action menée par le Britannique Rob Hopkins, dont la philosophie est ancrée dans le concret. A savoir la défense des villes en transition et, plus dans le détail, l’enseignement de la permaculture dans des instituts spécialisés.
A Neuchâtel, scientifiques, artistes et militants prolongent cette envie de faire autrement, de sortir des diktats, en posant une question récurrente en introduction de chaque intervention: «Et si…?» La démarche a connu un succès grandissant, attesté par une fréquentation assidue de ces rendez-vous. Mais également par la large «consommation» faite du podcast «Conviviabule», disponible en écoute libre, qui permet de rattraper les conférences manquées. L’essor se manifeste enfin à travers les partenariats noués avec d’autres acteurs de la Ville et du Canton. La Haute Ecole-Arc Santé, le théâtre du Pommier et le Club sont de ceux-là. Dans ce dernier, d’ailleurs, feront escale les prochains invités. L’auteur et conférencier Pablo Servigne (27 octobre), tout d’abord, qui s’intéresse aux questions liées à la transition écologique, à l’agroécologie, à la collapsologie et à la résilience collective. Puis, Gabriel Malek (20 novembre), militant écologiste et fervent défenseur de la «décroissance prospère».
conviviabule.ch