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CCT renouvelée pour la location de services

Le texte couvre près de 300000 travailleurs temporaires et revalorise les salaires minimums

Entrée en vigueur le 1er mai 2016 et active jusqu'à fin 2018, la nouvelle CCT Location de services prévoit des augmentations graduelles des salaires entre 250 et 400 francs en Suisse alémanique et romande. Une avancée modeste selon le syndicat Unia, qui espérait davantage des négociations de renouvellement. Le fonds destiné à la formation des travailleurs est, quant à lui, de plus en plus sollicité.

Après d'intenses négociations entre les partenaires sociaux, la Convention collective de travail (CCT) Location de services a été renouvelée et est entrée en vigueur le 1er mai 2016. Elle est valable pour une durée de trois ans, jusqu'à fin 2018. D'ores et déjà déclaré de force obligatoire par le Conseil fédéral, le texte s'applique à toutes les sociétés de location de services, quelle que soit la taille de l'entreprise, et couvre près de 300000 travailleurs temporaires dans toute la Suisse.

Compromis moyennement satisfaisant
La nouvelle CCT prévoit deux nouveautés. D'abord, une augmentation graduelle des salaires minimums en Suisse romande et alémanique. Les travailleurs non qualifiés verront leur salaire passer de 3200 francs actuellement à 3600 francs en 2018, soit une augmentation de 400 francs. Les personnes qualifiées pourront prétendre à une hausse de salaire de 250 francs sur trois ans, passant de 4300 francs par mois à 4550 francs. Des avancées «modestes» selon Unia. «Nous revendiquions des hausses de salaire plus conséquentes», regrette André Kaufmann, responsable du dossier au syndicat.
En contrepartie, le temps de travail a été légèrement assoupli. La limite avant les heures journalières soumises à majoration passe ainsi de 9 heures à 9,5 heures. «C'était le prix à payer pour arracher les augmentations de salaire», ajoute le syndicaliste.

CCT phare
Rappelons tout de même que la CCT Location de services est un pilier historique du partenariat social dans notre pays. Née en 2012, elle dictait pour la première fois des normes minimales dans le secteur très précaire qu'est le travail temporaire. Elle s'applique à toutes les branches, hormis celles qui possèdent des CCT de force obligatoire, telles que, par exemple, la Convention nationale du secteur principal de la construction ou encore la Convention collective nationale de l'hôtellerie-restauration. Dans ces cas-là, ce sont les salaires minimaux de ces CCT qui sont appliqués. Autres exceptions: l'industrie des machines et de la chimie, ainsi que les services publics, sont soumis à la CCT Location de services, sauf en ce qui concerne les minima salariaux, trop bas par rapport aux secteurs respectifs.


Manon Todesco



La formation continue séduit de plus en plus!
Temptraining, c'est le fonds destiné à la formation continue de la CCT Location de services. Depuis sa création en 2012, environ 20 millions de francs ont été accordés à 14000 travailleurs désireux de s'ouvrir à de nouvelles perspectives professionnelles. Après 176 heures de travail cumulées, les employés temporaires peuvent demander la participation au cours de leur choix parmi plus de 1000 écoles afin d'améliorer leurs qualifications. Jusqu'à 5000 francs peuvent être accordés par personne.
Quels cours ont le plus la cote? Plus d'un demandeur sur deux étant d'origine étrangère, les cours de langue sont particulièrement prisés. Ils représentent un quart des requêtes. «Plus l'intégration des nouveaux arrivants est rapide, plus leur adaptation est réussie, peut-on lire sur le site de Swissstaffing, la partie patronale. Les chiffres prouvent que Temptraining y contribue.»
MT

Plus d'infos: www.tempservice.ch/temptraining/fr-ch