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Plan fixe sur l’Afrique

femmes africaines
© DR

Pour sa 16e édition, le Festival cinémas d’Afrique affiche une belle programmation. Avec notamment de nombreux films consacrés au thème du travail, comme Madame Brouette de Moussa Sène Absa, illustrant le combat des femmes pour leur survie et celle de leurs proches.

Lausanne va vibrer aux images et aux rythmes de l’Afrique à travers la 16e édition du Festival de cinémas qui lui est consacré

Retour en force du Festival cinémas d’Afrique* à Lausanne après une période contrariée en raison de la crise sanitaire. Pour cette 16e édition, l’événement, qui se déroulera du 17 au 21 août prochains, renoue avec toute son envergure culturelle et festive. Au menu de la rencontre, pas moins de 60 films mais aussi une table ronde, des concerts, des performances artistiques, des soirées dansantes. Côté septième art, le public bénéficiera d’un large éventail de choix avec des courts et des longs métrages réunissant des fictions, des documentaires, des films d’animation et d’autres expérimentaux pour la plupart inédits en Suisse. Une programmation faisant la part belle à des créations récentes signées par des cinéastes de différentes régions, cultures et langues du continent et de la diaspora. Plusieurs projections auront lieu en présence des auteurs des films et seront suivies d’un échange avec le public. L’offre comprend également une rétrospective des œuvres cinématographiques du Sénégalais Moussa Sène Absa. Un artiste accompli qui s’est distingué en tant que réalisateur, acteur, scénariste, producteur, écrivain, peintre ou encore musicien. Autre temps fort du festival: un focus sur le Bénin. «Le cinéma béninois peine à acquérir une visibilité au-delà de ses frontières. Pourtant, une génération de cinéastes dynamique, active sur les réseaux, créatrice de festivals et animatrice de ciné-clubs, propose des œuvres courtes et percutantes, dans la fiction et le documentaire», argumentent les organisateurs de la manifestation. Les intéressés pourront par ailleurs découvrir les courts métrages «coups de cœur» de l’association Base-Court, partenaire des premières heures du festival. Et assister, le 20 août, à un débat sur le thème «Créer pour résister – résister pour créer». Une réflexion où seront soulevées plusieurs questions comme le rôle du septième art dans une Afrique rongée par différents maux entre mauvaise gouvernance des Etats, corruption, émigration, etc. Dans le cadre de rencontres ciblées sur l’analyse de films, différents invités évoqueront par ailleurs leur parcours et les processus de création. Mentionnons encore un «ciné-slam» et un «ciné-concert» – mise en musique de La petite vendeuse de soleil de Djibril Diop Mambéty par le groupe Oriki et le chanteur sénégalais Woz Kaly – sans oublier la participation de DJ qui prolongeront les soirées et contribueront à dérouiller les jambes... Autant de propositions d’un événement prometteur invitant les participants à des voyages pluriels tout en leur offrant la possibilité de mieux saisir les réalités sociales, culturelles et artistiques du continent africain. A ne pas manquer.

* Festival cinémas d’Afrique, du 17 au 21 août, Cinémathèque suisse, casino de Montbenon, allée Ernest-Ansermet 3, à Lausanne. Programme et horaires sur: cine-afrique.ch

 

La thématique du travail aussi à l’écran

Plusieurs films programmés dans le cadre du festival aborderont directement ou en filigrane la thématique du travail. On peut par exemple citer Madame Brouette, de Moussa Sène Absa. Ce long métrage raconte l’histoire d’une femme divorcée vendant sur son étal roulant des marchandises pour assurer sa survie. Une œuvre entre comédie et polar illustrant la lutte de femmes visant à subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. La précarité trouve également un écho dans La femme du fossoyeur, de Khadar Ayderus Ahmed, qui relate le combat d’un couple pour tenter de réunir les fonds nécessaires à une opération de santé onéreuse, représentant un an de salaire. Feathers (plumes) d’Omar El Zohairy évoque aussi de son côté, de manière allégorique, les batailles quotidiennes pour parvenir à nouer les deux bouts et les transformations qu’elles entraînent. Léila Adjé Chabi pose dans Zanklan son regard sur un petit apprenti-travailleur employé dans une forge artisanale. Dans Le chant d’Ahmed, de Foued Mansour, il sera question de l’étrange relation que noue un employé, proche de la retraite, d’un établissement de bains-douches – un lieu sur le point de disparaître – avec un adolescent à la dérive...

 

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