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«Même dans la construction, les inspecteurs n’arrivent pas à suivre»

Fleuriste.
© Neil Labrador

La reprise des activités dans des enseignes d’enseignes telles que les jardineries ou les salons de coiffure inquiète Unia Valais qui demande un renforcement des moyens de vérifier l’application des mesures sanitaires.

Unia Valais dénonce des réouvertures de commerces et d’établissements sans moyens de contrôle supplémentaires

Face à la reprise annoncée de certaines activités, depuis le début de cette semaine, notamment des prestataires de soins, des jardineries et des magasins de bricolage, Unia Valais a exigé une augmentation des capacités de contrôles du canton afin de faire barrage au coronavirus, en vérifiant de visu, sur les lieux de travail, l’application des normes sanitaires. «Sans mise sur pied de ces contrôles, l’Etat prend le risque d’exposer à une possible contamination par le Covid-19 tant le personnel que la clientèle des établissements qui rouvriront prochainement», avertissait le syndicat dans un communiqué mercredi passé. Vendredi, le Conseil d’Etat valaisan communiquait sur les changements impliqués par ces réouvertures. Mais pas un mot sur le renforcement de la surveillance exigé par le syndicat. «Rien! Les contrôles sont déjà insuffisants. Et nous n’avons eu aucune réponse à notre demande», s’indigne Jeanny Morard, secrétaire régional d’Unia Valais. Il explique que le nombre d’inspecteurs du travail et de la Suva n’a pas changé depuis le début de la crise. Et qu’une bonne partie d’entre eux sont dans les bureaux pour répondre au téléphone. «Même dans la construction, ils n’arrivent pas à suivre. Nous avions signalé à la Suva plus de 280 chantiers où les mesures n’étaient pas respectées, seuls vingt ont été visités. Avec les réouvertures, ce sera incontrôlable. Il y a par exemple une centaine de salons de coiffure rien qu’à Sion, et le Valais compte énormément de petits indépendants. On nous dit de respecter les règles, mais rien n’est fait pour le vérifier. C’est comme laisser les gens rouler à 180 km/h sur l’autoroute sans qu’il y ait de contrôles ou de sanctions.» Le syndicaliste ajoute qu’Unia serait disposé à assumer une part de cette surveillance, en ayant bien sûr le pouvoir de décider de la fermeture d’un chantier ou d’un commerce où les mesures sanitaires ne seraient pas appliquées, même par la faute des clients. «Notre équipe va continuer à faire son travail sur le terrain et à dénoncer les entreprises où ça ne joue pas. Nous souhaitons freiner ce mouvement vers une ouverture complète des magasins le 11 mai.»

Les revenus doivent être compensés à 100%

Autre revendication d’Unia Valais, celle de verser aux employés du canton ayant un revenu modeste ou moyen la perte de salaire due aux réductions de l’horaire de travail (RHT) avec l’argent qui ne sera pas déboursé pour les indépendants, soit entre 15 et 20 millions de francs. L’Etat du Valais avait en effet mis à la disposition des indépendants affectés par la crise sanitaire une somme de 25 millions. Or, à la suite de l’augmentation de l’aide aux indépendants décidée par le Conseil fédéral le 16 avril, seuls 5 à 10 millions seront utilisés. Là aussi, aucune réponse de la part du Conseil d’Etat. Ce dernier s’est uniquement tourné vers la Confédération pour lui demander le paiement à 100% du salaire en cas de RHT, ainsi qu’une protection des employés des groupes à risques ne pouvant travailler. Le Gouvernement valaisan préconise le paiement des salaires de ces personnes par les pouvoirs publics afin d’éviter, à terme, un licenciement.

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