Témoignages
Rita Goyit, Nigeria Labour Congress, Nigeria
«Je suis ici aujourd'hui par solidarité avec les camarades du monde entier. Les situations d'injustice sont les mêmes partout. Les travailleurs ont des droits, et ceux-ci doivent être respectés. Ils ont besoin d'être protégés sur leur lieu de travail et d'être traités avec dignité et respect.»
Surya Bahadur Kunwar, président du syndicat indépendant des travailleurs de l'hôtellerie du Népal
«Cette campagne est très importante, car Marriott est le plus grand groupe hôtelier du monde. En les forçant à négocier, nous obtiendrons des avancées qui auront des répercussions dans le monde entier. Nous devons privilégier le bien-être au travail et des mesures durables.»
J. K., employée de restaurant à Hawaï
«Je travaille dans un établissement qui appartient au groupe Marriott. Ce combat a une dimension personnelle pour moi, car j'ai été victime de harcèlement sexuel à deux reprises sur mon lieu de travail. J'ai été agressée sexuellement par un client et j'ai aussi connu un incident avec mon responsable. Marriott a aujourd'hui l'opportunité d'envoyer un message fort et de faire la différence en mettant en place des mesures de protection pour ses employés. J'espère que l'entreprise saisira cette chance.»
C. C., femme de chambre, Espagne
«Je suis femme de chambre depuis 23 ans, dont 9 pour le groupe Marriott. Au quotidien, nous avons de plus en plus de mal à accomplir les tâches demandées, car nous sommes surchargées. Cela entraîne de nombreuses maladies professionnelles. Pour ma part, j'ai dû être opérée après la rupture de deux tendons à l'épaule, et j'ai aussi eu des problèmes au poignet. L'entreprise ne respecte ni les dispositions sociales, ni les obligations légales en matière de vacances ou de pauses. Les clients nous méprisent en permanence. A l'école, on a dit à ma fille de 6 ans que je ne pouvais pas venir parler de mon travail aux élèves, car il n'y avait rien à dire à ce sujet... Nous avons besoin d'un salaire juste et d'un travail digne et sûr.»
B. R., femme de chambre, Canada
«Je travaille dans un hôtel du groupe Marriott. Le caractère international de cette campagne est fondamental, car la problématique est globale. Les patrons ne respectent pas les employés, et ce aux quatre coins du monde. Aujourd'hui, nous sommes là pour transmettre un message clair: Marriott doit arrêter et apprendre à respecter ses employés. De mon côté, je n'ai jamais été victime de harcèlement, car j'ai du caractère et je sais me défendre. Une fois, un client a tenté de m'agresser, je l'ai remis à sa place tout de suite et il s'est même excusé. Mais ce n'est pas le cas de toutes mes collègues. Nous devons sortir du silence et dire que nous n'acceptons plus d'être traitées ainsi. Etre rassemblés et tous unis à Genève est très émouvant.»
S. D., syndicaliste, Ethiopie
«J'étais délégué syndical à l'hôtel Sheraton. Tous ceux qui étaient syndiqués, à savoir 65 personnes, ont été licenciés. Aujourd'hui, il n'y a plus de présence syndicale dans l'établissement et il est très difficile de reconstruire cette résistance. Nous avons porté l'affaire devant les tribunaux mais nous avons été déboutés. Si je suis ici, c'est parce que Sheraton et Marriott ont les mêmes attitudes envers les syndicats. Il est capital de montrer notre soutien et notre solidarité aux collègues.»