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Débrayage à Peseux chez Hommel-Movomatic

Confrontés à l'annonce d'une quinzaine de licenciements, les employés veulent des garanties pour l'avenir de leur site

Lundi matin à 9h30, les 42 employés de Hommel-Movomatic à Peseux (NE) ont observé un débrayage d'une durée d'une heure pour protester contre la quinzaine de licenciements annoncés récemment par la direction. L'entreprise fabrique du matériel de mesure pour l'industrie, en particulier dans le secteur automobile. Elle appartient au groupe allemand Jenoptik (6000 emplois), lequel a décidé de centraliser en Allemagne la fabrication de produits standards aujourd'hui réalisée sur trois sites en Europe, dont celui de Peseux.

Craintes d'un démantèlement
Le personnel craint que ces licenciements ne préfigurent le début d'une politique de démantèlement du site de Peseux. Venus soutenir les travailleuses et travailleurs en débrayage, les syndicalistes d'Unia Région Neuchâtel partagent ces craintes. «Sous couvert de redimensionnement, le groupe entend en réalité vider ce site de sa substance», constate Pascal Crespin, secrétaire Unia, en charge de ce dossier. «Nous avons demandé à la direction de nous donner des garanties pour la pérennité du site mais elle a refusé de le faire par écrit, ce qui est un signe qui ne trompe pas». Avec l'appui d'Unia, les salariés d'Hommel-Movomatic ont élaboré des propositions concrètes permettant d'assurer l'avenir de l'entreprise. «Nous attendons de la direction qu'elle entre en matière et qu'elle chiffre ces propositions. Et nous demandons également un véritable plan social». Ces revendications seront discutées ce jeudi, lors de la prochaine séance de négociation entre les représentants du personnel et la direction.

France: usine bloquée
A noter qu'en France, à Bayeux, le groupe Jenoptik a annoncé également la suppression de 60 postes sur 107. Les salariés bloquent l'usine depuis une semaine.

Pierre Noverraz