Solidarité syndicale chez Novartis
Les ouvriers syndiqués de novartis à Nyon ont fait un geste en faveur de 4 collègues licenciés chez Sapal.
Bienvenu
«Excellent. J'ignore encore quelle formation je suivrai. Je vais commencer par me renseigner» a déclaré un ouvrier ayant travaillé près de quatre ans à Sapal avant d'être licencié. «La gifle... J'ai toutefois déjà été au chômage, il y a huit ans. Pour suivre une formation complémentaire, il y avait de longs délais d'attente. Cet argent est bienvenu.» Même son de cloche de son collègue qui a vécu une expérience similaire alors qu'il était, lui aussi, passé par la case chômage. Il envisage, pour sa part, de consacrer ce montant à un cours du soir en informatique. Julien Sposito, un homme de 29 qui aura au total travaillé 9 ans à Sapal entre la période d'apprentissage et ses années de service comme responsable machines, utilisera ce chèque pour payer des cours d'anglais. «L'entraide est importante. Dommage que la tendance actuelle s'oriente davantage vers l'individualisme» a encore relevé le jeune syndiqué.
L'argent remis aux ouvriers provient de bénéfices réalisés dans le cadre de ventes de vin par les syndiqués. L'idée de créer un fonds de solidarité par ce biais a été lancée par Roland Conus, responsable adjoint de la chimie-pharma à Unia pour la Suisse romande.
Sonya Mermoud