Second œuvre la mobilisation se poursuit

Nouvelle mobilisation de travailleurs en vue du renouvellement de la Convention collective de travail du second œuvre romand (CCT SOR). Vendredi dernier, ils étaient quelque 160 à participer à midi à une assemblée syndicale tenue sur un chantier d'Implenia, à Yverdon-les-Bains. Au menu, des grillades mais aussi le point sur l'état des négociations entamées en février dernier. Alors que plusieurs séances ont déjà eu lieu entre les différents partenaires sociaux, les pourparlers se poursuivent... difficilement. Et pour cause, les patrons refusent toujours d'entrer en matière sur les revendications des travailleurs. «Nous réclamons une augmentation de tous les salaires de 120 francs», précise Lionel Roche, secrétaire syndical d'Unia. «Cette hausse englobe la participation de l'employeur aux primes maladie. Au final, la majoration salariale ne serait ainsi que de 60 francs.» Les ouvriers demandent aussi une augmentation des indemnités pour les paniers-repas de 17 à 20 francs. De leur côté, les patrons exigent davantage de flexibilité du temps de travail. «Ils désirent élargir le régime d'annualisation du temps de travail actuellement réservé aux travailleurs payés au mois à ceux qui sont payés à l'heure. Leur objectif? Eviter de payer les heures supplémentaires ainsi que celles perdues en raison d'intempéries mais ils ne proposent aucune contrepartie matérielle. Ces positions ultralibérales et maximalistes sont inacceptables», s'indigne le syndicaliste. Dans ce contexte, Unia poursuit sa campagne d'information et de mobilisation des travailleurs. Un prochain rendez-vous a d'ores et déjà été fixé sur un chantier de Renens (VD), le 3 juin prochain. La prochaine séance de négociations se tiendra quant à elle le 20 juin.
D'une durée de quatre ans, la CCT SOR arrivera à échéance à la fin de l'année.

Sonya Mermoud