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Les maçons valaisans réclament une augmentation

Barrage aux augmentations. Les patrons de la construction valaisans se sont alignés sur la position nationale.
© Thierry Porchet

Barrage aux augmentations. Les patrons de la construction valaisans se sont alignés sur la position nationale.

Les patrons refusant d’entrer en matière sur des augmentations de salaire, les travailleurs et Unia leur demandent de revoir leur position, sans quoi, des mobilisations seront à prévoir…

Nous l’avons déjà évoqué dans ces colonnes, aucun accord national n’a pu être trouvé dans le secteur principal de la construction en matière d’augmentation salariale. Une tentative de négocier au niveau romand a été amorcée, sans succès non plus. Les maçons n’auront pas un centime de plus en 2024. Pourtant, économiquement parlant, le secteur se porte bien, et on connaît la problématique de pénurie de personnel dont il souffre. Sans oublier la pénibilité du travail dans cette branche qui n’est plus à démontrer.

En Valais, les travailleurs du secteur et Unia ont récemment rencontré l’association valaisanne des entrepreneurs (AVE), mais idem: ils refusent catégoriquement d’entrer en matière sur une quelconque hausse.

Incompréhension et injustice

Serge Aymon, responsable des secteurs artisanat et construction à Unia Valais, se dit étonné. «Nous avons toujours eu un bon rapport avec les patrons valaisans du secteur; mais cette année, il y a un alignement avec la position nationale.»

En effet, en 2022, les maçons valaisans avaient obtenu une augmentation de 1,2% de leur salaire, uniquement au niveau du canton. En 2023, ils ont eu les 150 francs mensuels accordés sur le plan national. «Ils ne veulent rien donner de plus», regrette le responsable syndical.

Unia réclame la compensation du renchérissement, à savoir 1,7%, plus 1% de revalorisation salariale. «La position de l’AVE n’est pas tenable, souligne Serge Aymon. Elle va, par ailleurs, à l’encontre du positionnement de toutes les autres associations patronales valaisannes des métiers de la construction (bois-peinture, paysagiste, électriciens) qui ont octroyé des augmentations supérieures à 2,2%, relançant ainsi même le processus de réelles revalorisations salariales.»

Actions syndicales à venir

Face à ce refus et au fait que seuls les salariés de la construction et du génie civil se verraient privés d’une augmentation salariale négociée, Unia Valais exhorte les employeurs à revenir sur leur position. «Sans accord salarial, les maçons du canton sont prêts à se mobiliser dans les jours et les semaines à venir pour faire entendre leur mécontentement et obtenir leur dû», prévient le syndicaliste.

Pour aller plus loin

Les salaires montent dans les échafaudages

Les syndicats ont obtenu une augmentation de 1,5% des salaires effectifs pour 2024 et une revalorisation de 105 à 150 francs par mois pour les salaires minimums.

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Chantier à l'arrêt et victoire syndicale

«Le chantier est à l’arrêt!», affiche la banderole tendue par Unia au petit matin du 6 décembre à Berne. Les cinq ouvriers hongrois, non-payés, devaient vivre et dormir à même le chantier, dans des conditions immondes. Le contrôle et les démarches d’Unia ont permis qu’ils soient payés par l’entreprise générale.

Grâce à l’intervention d’Unia, des ouvriers hongrois non payés et vivant dans des conditions insoutenables sur un chantier bernois ont pu récupérer leur dû et leur dignité. Un cas de dumping sévère illustrant la nécessité de renforcer les mesures d’accompagnement et non de les édulcorer.