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Les délégués d'Unia mettent le cap sur 2016

Etendre les droits des salariés et renforcer la protection des conditions de travail seront les priorités du syndicat

Réunis en assemblée le 5 décembre, une centaine de délégués du syndicat Unia ont fixé les objectifs pour 2016. Maintien des conventions collectives phares, lutte contre le démantèlement des rentes, combat contre l'extension des heures d'ouverture des magasins, et plus globalement, amélioration de la protection des travailleurs seront les priorités lors du congrès. Les délégués ont également rejeté en bloc le préprojet de mise en œuvre de l'initiative UDC contre « l'immigration de masse ».

L'assemblée des délégués d'Unia s'est tenue le 5 décembre dernier en présence d'une centaine de personnes. A un an du congrès du syndicat, la mission était de définir les objectifs et les priorités pour 2016. Après plusieurs heures de discussions, de débats et d'ateliers à Berne, la ligne directrice a été fixée: il s'agira d'étendre les droits des salariés et de renforcer la protection des conditions de travail. Buts qui s'annoncent difficiles au vu du glissement du Parlement vers la droite et des différentes attaques contre la Loi sur le travail et les acquis majeurs en la matière, comme la remise en question de la durée maximale de la semaine de travail à 45 heures. «Quiconque prône un tel démantèlement des droits et de la protection des travailleurs remet en cause la paix sociale», a averti Vania Alleva, présidente d'Unia.

Objectifs clairs
Concrètement, les priorités fixées pour 2016 par l'assemblée des délégués sont les suivantes. D'abord, il sera question de maintenir, et d'améliorer, les conventions collectives de travail (CCT) phares des secteurs de la construction et de l'hôtellerie-restauration, actuellement en cours de renouvellement. Il s'agira par ailleurs de lutter contre le démantèlement des rentes dans le cadre de la réforme de la prévoyance vieillesse 2020: Unia s'oppose fermement à l'augmentation de l'âge de la retraite pour les femmes et aux changements en lien avec le taux de conversion. Il prône, à l'inverse, un renforcement de l'AVS et soutient, dans ce sens, l'initiative AVSplus. Enfin, il faudra se mobiliser contre l'extension des heures d'ouverture des magasins en discussion au Parlement et se tenir prêt au lancement d'un référendum en cas d'adoption de la loi.

Accroître la présence au sein des entreprises
Dans un second temps de la rencontre, les délégués ont défini un thème phare pour le congrès d'Unia qui aura lieu en octobre 2016 à Genève. Plusieurs propositions ont été formulées, toutes issues de mois de travaux en ateliers. Pour finir, après différents votes successifs, c'est la proposition de l'Oberland bernois «Pour plus de solidarité dans la société - renforçons-nous dans les entreprises!» qui a été retenue. Le texte résume l'idée: «Toutes les études le montrent: le taux de syndicalisation et donc l'influence du mouvement syndical ont un impact direct sur la répartition équitable des revenus, sur la santé des travailleurs, sur leur participation politique et donc sur la solidarité des systèmes sociaux. Si Unia veut mettre son pouvoir au service d'une société plus solidaire, il lui faut se concentrer sur son activité de base et créer des structures fortes dans les entreprises. Car le mouvement syndical est crucial pour une société plus juste et plus solidaire.» D'ici au congrès, des mesures concrètes seront élaborées en ce sens.

Manon Todesco