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Journée des militants : inscrivez-vous

Les militants d'Unia organisent la première journée nationale des "personnes de confiance" le 18 septembre

Unia ne pourra se renforcer que si les travailleurs s'impliquent davantage dans le syndicat. Cela passe par la constitution de solides réseaux de branches et d'entreprises, que souhaitent voir éclore les organisateurs de la journée nationale des personnes de confiance d'Unia à Olten.

«Syndiqués, mobilisez-vous!» C'est en substance le message adressé par Unia à tous ses membres - militants ou qui souhaitent s'engager à leur manière - en vue de la première journée nationale des «personnes de confiance». Un sommet qui a pour but de permettre aux militants de tout le pays de partager leurs expériences, d'avancer vers la constitution de réseaux d'entreprises ou de branches et d'acquérir quelques clefs supplémentaires pour leur travail au quotidien.

Renforcer la base
L'événement s'inscrit dans la volonté du syndicat de contrecarrer l'érosion de sa base militante constatée depuis de nombreuses années et due en grande partie à une évolution historique: fermeture ou démembrement des entreprises dans l'industrie, explosion d'un secteur tertiaire très fragmenté, montée du néolibéralisme et de sa logique individualiste, etc. Aujourd'hui, le syndicat fait le pari de s'adapter à ces transformations et d'élargir les possibilités d'action pour les membres. Unia n'avancera que si davantage de syndiqués jouent un rôle actif. Le développement des réseaux de personnes de confiance est donc le principal défi qu'Unia devra relever dans les années à venir.

Apprendre et partager des expériences
Pendant la journée du 18 septembre, les militants se pencheront, dans le cadre d'une dizaine d'ateliers, sur les problèmes très concrets auxquels ils sont confrontés dans leur travail quotidien. Les thèmes iront de «comment faire pour constituer un réseau militant dans une entreprise?», à «comment se protéger dans les entreprises contre les attaques patronales», en passant par la question de l'obtention de congés syndicaux et de la protection légale des délégués syndicaux contre le licenciement. «C'est fondamental. Pour pouvoir s'affirmer dans l'entreprise, les personnes de confiance doivent pouvoir compter sur des heures et des jours libres», insiste Marco Forte, membre actif d'Unia depuis trois ans à Lugano et coorganisateur de la journée. D'autres ateliers seront focalisés sur l'actualité: initiative pour des salaires minimums, perspectives de la prévoyance vieillesse, réponse à la crise et la reconversion écologique. Marco Forte explique pourquoi ces thématiques seront également traitées ce jour-là: «Il est important que les militants aient leur mot à dire sur tous les sujets sur lesquels s'engage le syndicat.»

Reprendre les rênes du syndicat
Pour Henri Vuilliomenet, militant de longue date à Unia Neuchâtel, la journée répond à un double objectif: «Il faut mettre sur les rails le processus de renouvellement générationnel et, surtout, permettre aux travailleurs de reprendre en main le syndicat», explique-t-il. Deux éléments étroitement liés selon lui: «Gagner les nouvelles générations ne pourra se faire que par la création de réseaux de base. Cela doit constituer les priorités dans les cinq prochaines années, quitte à laisser tomber d'autres domaines.» 

 

Personne de confiance, un concept mal compris
Habitués pendant plusieurs décennies à l'usage du terme «militant», nombre de syndiqués actifs et de secrétaires syndicaux romands sont gênés aux entournures par le nouveau vocable de «personne de confiance». Le concept s'avère en effet souvent mal compris: Unia a adopté cette terminologie il y a trois ans afin d'y inclure tous les membres actifs, autant ceux qui désiraient participer à des actions et à des manifestations de manière régulière, qu'à d'autres qui se considèrent davantage comme des «personnes de contact» dans les entreprises. Le concept de confiance porte aussi bien sur la relation de ces membres avec leurs collègues de travail sur les questions syndicales qu'à leur lien avec le syndicat. Le but est également de donner une reconnaissance plus claire à tous les syndiqués qui s'engagent avec le syndicat dans leur entreprise. Les Suisses romands s'adapteront-ils à cette appellation traduite de l'allemand (Vertrauensperson)? 


Christophe Koessler

La journée nationale des personnes de confiance aura lieu le 18 septembre, de 9h15 à 17h30 au Théâtre de la ville de Olten. Inscriptions: par courrier à l'adresse Unia secrétariat central, Weltpoststrasse 20, Postfach 272, 3000 Berne 15. Par e-mail: communication@unia.ch