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Maillard à la tête de l’USS?

C’était le scoop de la rentrée, lancé par la RTS et 24heures. Curieusement, la presse syndicale n’avait pas suivi, alors que la droite se réjouit déjà de son absence à la tête du Département de la santé du canton de Vaud. Il faut reconnaître que le bilan ministériel de Pierre-Yves Maillard est tout à fait honorable pour la gauche, dans un rapport de force qui ne lui est pas favorable au Grand Conseil. Maillard a tenu tête au lobby des assurances maladie, incarné par Couchepin. Maillard en impose aussi aux acteurs du réseau des cliniques privées. Si Maillard quitte son département en cours de route, on peut craindre un réel virage à droite pour le système sanitaire vaudois.

Cela dit, que penser de sa candidature à la présidence de l’USS? A mon avis, il y a un problème avec la politique fiscale qu’il a soutenue dans notre canton. La gauche et l’USS avaient lancé un référendum contre le projet de la réforme fiscale de la Confédération. Le peuple suisse avait suivi et le projet a été refusé. Dans le canton de Vaud, la réforme de la fiscalité vaudoise avait été combattue par un référendum lancé par la gauche radicale et l’Union syndicale vaudoise. Mais, Malice et Brouillard (Maillard et Broulis) avaient enfumé les Vaudoises et les Vaudois avec de belles promesses et notre référendum se solda par une cuisante défaite dans les urnes. Aujourd’hui, cette «Union sacrée» avec la bourgeoisie se paie au prix fort pour les collectivités publiques. Subventionner les ménages vaudois pour payer des primes d’assurances maladie toujours plus chers n’est pas tenable à long terme et engraisse un système tentaculaire, qui arrose tout le monde. Maillard, qui nous a engagés sur cette voie, doit rester aux manettes de sa locomotive jusqu’à l’arrêt du train, avant de descendre.

Jean-Claude Cochard, ancien président de l’USV, Les Avants