Après la Conférence professionnelle de la construction, qui s’est tenue le 25 novembre à Berne, les délégués se sont rendus devant les bureaux locaux de la Société suisse des entrepreneurs (SSE-SBV) pour exprimer leur colère par une action. Ils ont symboliquement brisé le coffre-fort des patrons. Cette action, qui a réuni une centaine de personnes, est révélatrice de l’état d’esprit des travailleurs sur le terrain. «Sur les chantiers, les maçons sont très fâchés, confie Simon Constantin. Ils ne comprennent pas que les entrepreneurs refusent d’augmenter les salaires alors que la branche se porte très bien économiquement. Lors de la conférence, ils ont manifesté leur détermination à lutter l’an prochain pour de véritables hausses de leur revenu.»
Durant l’assemblée, il a également été question de planifier la campagne pour l’année à venir, notamment une enquête sur le travail gratuit dans la construction. «Nous allons lancer un grand sondage sur les chantiers sur le temps de travail et notamment les heures non payées, comme les temps de déplacement, l’habillement, les heures supplémentaires non payées et le temps de chargement, explique le responsable syndical. Nous voulons ainsi avoir une vue d’ensemble précise sur la question du temps de travail en vue du renouvellement de la Convention nationale du secteur en 2025.»