Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Le «référendum de la honte» déposé

L’UDC et le MCG avaient lancé la récolte de signatures contre le fonds destiné aux plus précaires

Le 14 septembre, le MCG et l’UDC ont déposé leur référendum contre le fonds d'indemnisation aux travailleurs les plus précaires à Genève. Pour rappel, le but de cette mesure était d’octroyer une aide financière ponctuelle aux travailleurs les plus durement touchés par la crise du Covid-19, à savoir ceux qui ont perdu leur emploi sans pouvoir bénéficier du chômage ou du chômage partiel. Cette aide «d’urgence» n’en a vraiment plus que le nom à présent. «Si la Chancellerie devait valider les signatures déposées, ce serait ainsi des milliers de travailleurs qui devraient encore attendre de longs mois pour avoir éventuellement accès à une aide!» s’indigne la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS), notamment à l’origine de ce fonds.

En effet, l’extrême droite est accusée par plusieurs associations d’avoir récolté les signatures pour son référendum de manière illégale et mensongère. «Pensez rien qu'au titre du référendum: “Non au travail illégal et non déclaré!”, alors que le fonds ne légalise en rien le travail non déclaré...»

Cette indemnité ne saurait toutefois masquer ce que la crise a démontré de manière crue, souligne la CGAS dans son communiqué de presse, soit les conséquences des bas salaires et les discriminations induites sur le marché du travail par la politique migratoire imposée par la droite. «Ce sont les mêmes partis qui déposent aujourd’hui le référendum qui s’opposent systématiquement à toute mesure de régulation du marché du travail, laissant des milliers de travailleurs sans protection face aux licenciements et aux contrats précaires.»

La faîtière appelle sans surprise la population à faire acte de solidarité et à soutenir largement ce fonds d'indemnisation quand elle devra se prononcer.

Pour aller plus loin

Un mandat de négociation avec l’UE inadmissible

Les syndicats ne lâchent rien sur la protection des salaires. Réagissant à l’approbation par le Conseil fédéral le 8 mars du mandat de négociation avec la Commission européenne, l...

Une initiative pour des logements abordables lancée à Morges

Le PS, les Verts et le POP ont annoncé le 6 mars le lancement d’une initiative pour des logements abordables à Morges, soutenue par Unia Vaud et l’AVIVO, l’association de défense...

«On nous a baladés. Ce qu’on nous a promis, on veut le démanteler»

Une centaine de participants ont assisté au débat et pris connaissance des arguments syndicaux, patronaux et de l’UE.

Pierre-Yves Maillard, président de l’Union syndicale suisse, a croisé le fer avec Petros Mavromichalis, ambassadeur de l’Union européenne en Suisse, il y a dix jours à Lausanne

Protection des salaires et du service public exigée

Après l’abandon de l’accord-cadre institutionnel qui devait régler les futures relations de la Suisse avec le voisin européen, un nouveau mandat de négociation sera élaboré d’ici à la fin de l’année. Face à la pression sur les salaires, les syndicats demandent au Conseil fédéral d’agir pour améliorer les mesures de protection plutôt que de les dégrader.

L’Union syndicale suisse et Travail.Suisse ont alerté la semaine dernière sur les enjeux des futures discussions entre la Suisse et l’Union européenne alors que le Conseil fédéral s’apprête à définir son mandat de négociation