Le géant orange se réjouit de son résultat. Dans un communiqué, il confirme un chiffre d’affaires de 32 milliards de francs en 2023, battant ainsi son record de 2022: «Migros fait ainsi preuve de solidité et de capacité d’adaptation dans un contexte de marché difficile. Le bénéfice du groupe s’élève à 175 millions de francs (exercice précédent: 459 millions).» La société reste le plus gros employeur privé du pays avec ses près de 100000 salariés. De surcroît, «près de 1300 postes sont actuellement vacants au sein du groupe». Face à la croissance du groupe, Unia demande la fin des vagues de licenciements et de la pression exercée sur le personnel. Dans un communiqué, le syndicat souligne: «Ces bons résultats sont en grande partie dus au travail intense et à la grande flexibilité de ses employées et de ses employés. Et pourtant, Migros prévoit 1500 licenciements (jusqu’à 6500 selon d’autres sources), et bafoue les droits de son personnel, comme la liberté syndicale garantie par la Constitution, des traités internationaux de l’Organisation internationale du travail, la Convention européenne des droits de l’homme…» En imposant ceux qui doivent représenter ses employés, Migros ne respecte donc pas les droits fondamentaux, selon Unia. Le syndicat demande que Migros évite les licenciements; propose de véritables alternatives aux employés dont les postes disparaîtraient; et améliore les plans sociaux cadres avec la participation des travailleuses et des travailleurs concernés et les représentants qu’ils ont choisis. Le syndicat réclame également au géant orange «de renoncer à densifier et à flexibiliser encore davantage le travail dans les magasins, les centres de logistique, le commerce en ligne et l’industrie», et d’augmenter les salaires.
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