Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Toblerone régale moins ses salariés que ses actionnaires

Les négociations salariales à l’usine Toblerone de Brünnen, dans l’agglomération de Berne, où sont produites les célèbres barres en chocolat, se révèlent difficiles. Le propriétaire du site, le groupe Mondelez, s’était dans un premier temps refusé de faire la moindre offre, puis, sous la pression du personnel et du syndicat Unia, a présenté des augmentations individuelles de 1,2%. Le 27 mars, au cours d’une nouvelle séance de négociations, le géant de l’agroalimentaire et de la confiserie a porté son offre à 1,5%. Nettement insuffisant pour le personnel dont une délégation de quelque vingt personnes s’est rassemblée devant la fabrique dans un concert de sifflets et en déployant une banderole appelant la direction à «augmenter enfin correctement les salaires». «L'offre de Mondelez est arrogante, elle montre le peu de respect que la multinationale a pour ses travailleurs et ses travailleuses. Mondelez veut manifestement faire supporter les conséquences de la crise à son personnel. Mais les collègues ne l'acceptent pas», explique Johannes Supe, responsable de l’industrie alimentaire chez Unia. La prochaine ronde de négociations est prévue le 17 avril. Afin de compenser le renchérissement et la hausse des primes d'assurance maladie, les 200 travailleurs revendiquent une augmentation générale des salaires de 6%. La production de Toblerone est passée d'un système de trois à quatre équipes l’année dernière, entraînant une charge de travail supplémentaire pour le personnel. Mondelez a, de son côté, déclaré un bénéfice net de 2,7 milliards de dollars en 2022 et a distribué quatre milliards de dollars à ses actionnaires sous forme de dividendes et de rachats d'actions.

Pour aller plus loin

Les travailleurs de Vetropack luttent pour la sauvegarde de la dernière verrerie de Suisse

manif

Le travail de consultation se poursuit et un projet solide a été présenté à la direction. Au niveau politique, la solidarité et les actions se multiplient

«On ne veut pas de bonus, mais le maintien des emplois!»

Les travailleurs de Vetropack ont jeté à la poubelle la lettre de leur direction proposant un bonus, avant d’aller préparer un paquet pour le président du conseil d’administration.

Une centaine de travailleurs ont organisé une action symbolique chez Vetropack à Saint-Prex pour montrer leur détermination à sauver le site. Témoignages

L’industrie a besoin de mesures urgentes

Le fonds de soutien à l’industrie pourra par exemple servir lors de difficultés à l’export, une crise énergétique ou une pénurie de main-d’œuvre.

Des entreprises en difficulté remettent à l’ordre du jour l’exigence, portée par Unia, d’une politique industrielle pour la transformation écosociale en Suisse. Dans le canton de Vaud, le fonds de soutien à l'industrie est relancé

Vetropack, de l'orage dans l'air

Combatifs. Les membres de la commission du personnel, accompagnés de représentants d’Unia et de Syna, vont tout mettre en œuvre pour préserver les emplois et défendre les collègues.

Le groupe Vetropack a annoncé un projet de fermeture de son site de production basé à Saint-Prex, laissant 175 employés sur le carreau. Le personnel, soutenu par Unia et Syna, est déterminé à se battre