Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Retraités: des pertes prévisibles de 450 à 500 francs par mois…

«Le Conseil fédéral laisse tomber les retraités.» C’est ainsi que l’Union syndicale suisse (USS) résume la décision du Conseil fédéral prise la semaine dernière de rejeter trois motions déposées en juin au Parlement. Ces motions demandent la pleine compensation des rentes AVS et AI à l’inflation dès le 1er janvier 2023. Selon la loi, ces rentes sont adaptées tous les deux ans selon un indice mixte composé d’une part de l’évolution des prix et de l’autre de l’évolution des salaires. «Or si ce mécanisme normal était appliqué cette année, la rente AVS moyenne perdrait de sa valeur réelle. En effet, l’évolution des salaires reste à la traîne du renchérissement, et tire le résultat vers le bas. Le renchérissement serait donc au mieux compensé pour moitié», note l’USS dans un communiqué.
La faîtière estime qu’en raison de l’absence de compensation du renchérissement dans les rentes du 2e pilier et de l’explosion annoncée des primes maladie, la perte de pouvoir d’achat pour un couple de retraités à revenu moyen pourrait être de 450 à 500 francs par mois sur la rente totale (AVS et LPP).

L’USS ne s’explique pas le rejet par le Conseil fédéral de ces motions demandant une adaptation extraordinaire des rentes alors que l’inflation «a poursuivi son accélération en août». Elle rappelle que dans d’autres situations d’explosion des prix, les retraites avaient été adaptées en urgence: «En 1990 par exemple, la loi avait été modifiée en décembre et en avril suivant, à l’expiration du délai référendaire, tous les retraités avaient eu droit à une allocation de renchérissement. Cet exemple le montre: une compensation intégrale est non seulement possible, mais nécessaire.»

Les motions, émanant des rangs socialistes et du Centre, seront discutées au Parlement lors de la session extraordinaire sur le pouvoir d’achat, programmée pour le mercredi 21 septembre au Conseil national, et pour le lundi 26 septembre au Conseil des Etats. La balle est maintenant dans le camp des parlementaires.

Pour aller plus loin

Jura: Un collectif d’indignés au chevet de la santé

Exaspérés par les hausses brutales des primes maladie, l’opacité de la LAMal et l’apathie des politiques, une quarantaine de citoyens jurassiens ont créé un groupe de pression qui a pour objectif principal d’instaurer à terme une «véritable assurance santé»

«Une bouffée d’air frais»

Dans une crèche.

Unia salue la baisse importante des cotisations des travailleuses et des travailleurs au financement des allocations familiales en Valais

Les patrons pourraient aider à payer les primes

Une participation financière des employeurs à l’assurance maladie est envisageable, un tel dispositif existe déjà dans certaines conventions collectives de travail

Deuxième pilier: taux d’intérêt minimal insuffisant

Alors que le taux actuel est déjà très bas, le Conseil fédéral doit remonter plus fortement le taux d’intérêt minimal afin qu’il profite aux assurés, plaide l’USS