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Poursuite des contrôles sur les chantiers de la prochaine Coupe

Abolition du système du kafala, salaire minimum, élection de comités d’entreprise: des avancées significatives ont été obtenues pour les travailleurs employés sur les chantiers de la future Coupe du monde. 
© Robert Schwitter / Unia

Abolition du système du kafala, salaire minimum, élection de comités d’entreprise: des avancées significatives ont été obtenues pour les travailleurs employés sur les chantiers de la future Coupe du monde. 

 

Les conditions de travail sur les chantiers de la Coupe du monde de football au Qatar se sont largement améliorées grâce à l’engagement d’Unia et de son partenaire international, l’IBB

Une Coupe du monde chasse l’autre. La grand-messe du football à peine terminée en Russie que déjà se dessine la perspective de la prochaine rencontre prévue au Qatar en 2022. Et l’occasion pour Unia et l’Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB) de rappeler les avancées obtenues dans ce pays en matière de conditions de travail à la suite de leur large implication dans ce dossier. «Le système du kafalaa été quasiment aboli. Aujourd’hui, 1,5 million de migrants sont libres d’aller et venir. Un salaire minimum a été introduit. Le droit d’élire des comités d’entreprise a également été accordé. C’est une très grande victoire», se réjouit Rita Schiavi, responsable de la campagne Qatar à Unia. Rappelons que le système du kafalasoumettait les travailleurs au bon vouloir de leur patron (confiscation de passeports, interdiction de quitter le pays ou encore de changer d’entreprise sans le consentement de l’employeur). 

En janvier dernier, l’autorité qatarienne chargée de l’aménagement des stades a par ailleurs aussi prolongé son accord avec la faîtière syndicale. «L’IBB va ainsi pouvoir poursuivre les contrôles sur les chantiers de la Fédération internationale de football (Fifa). Elle assurera aussi la formation des représentants des travailleurs et des responsables de la sécurité», relève encore la syndicaliste, précisant aussi au passage que l’OIT a ouvert en mai dernier un bureau dans ce pays sur les questions des conditions de travail pour l’ensemble des salariés. Autant d’avancées dans un Etat où il n’existe pas de syndicats et où vivent 300000 Qataris et plus de 2 millions de migrants. Et alors que l’attribution controversée de la Coupe au Qatar avait largement interpellé les ONG et les organisations de travailleurs. 

Depuis quatre ans, l’IBB et Unia s’impliquent sur le terrain contre les abus et pour les droits des salariés. Unia avait aussi soutenu l’IBB lorsqu’elle avait porté plainte au Secrétariat d’Etat à l’économie, début 2015, contre la Fifa, dénonçant des conditions de travail proches de l’esclavage et de nombreux morts sur les chantiers. Avec succès, la Fifa s’étant engagée depuis à faire respecter les droits des salariés et humains lors de la construction des stades tournant à plein régime. 

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