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Appel à la création d’un fonds cantonal pour les plus précaires

Genève, l’une des villes les plus riches du monde. Samedi 2 mai, quelque 2500 personnes ont fait la queue des heures durant à la patinoire des Vernets pour y obtenir un sac de nourriture, d’une valeur de 20 francs, distribuée par l’association la Caravane de solidarité. Au fil des semaines, le nombre de démunis s’est accru avec la crise du coronavirus. Genève affiche son côté sombre, celui de l’exploitation de milliers de petites mains qui n’ont droit à aucune sécurité sociale ou mesure d’aide. Selon la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS), 8000 autres personnes ont reçu des bons d’achats distribués par les Colis du cœur. 

La faîtière syndicale explique que cette situation découle de la précarisation grandissante due aux plans d’économies, de restructurations et d’externalisations menés depuis de nombreuses années. La crise n’a fait qu’amplifier le phénomène. Depuis longtemps, les associations d’entraide, banques alimentaires et épiceries sociales soutiennent ces travailleurs de l’ombre, chômeurs, retraités ou sans-papiers dans une précarité extrême. Aujourd’hui, nombre d’entre eux n’ont pas droit aux programmes mis sur pied par les autorités, ni à l’aide sociale, ou alors craignent de perdre leur permis de séjour s’ils la demandent. 

Les syndicats genevois et une vingtaine d’associations, telles que le Centre social protestant, Caritas, l’Oseo, le Centre de contact Suisses-Immigrés ou encore Pro Senectute et SOS Femmes, se sont regroupés dans une «Plateforme pour une sortie de crise sans exclusion». Cette dernière a lancé jeudi passé un Appel à la création d’un fonds cantonal de soutien pour les travailleurs et les travailleuses les plus précaires. La plateforme demande aux autorités que ce fonds, suffisamment doté, soit mis en place rapidement et «dans le même état d’esprit non procédurier et respectueux qui a prévalu pour d’autres catégories de salariés, les indépendants et les chefs d’entreprise». Outre un soutien pour toutes les personnes exclues des aides, l’appel demande aussi la compensation à 100% des salaires de moins de 5000 francs net par mois pour les travailleurs en chômage partiel.

L’appel est publié sur le site: geneve.unia.ch

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